Personne et famille
Publié par Sylvie Harvey - 3 octobre 2019
L’aliénation parentale
Suivant une séparation, certains parents développent des comportements haineux et systématiques envers leur ancien partenaire. Il s’agit d’une manipulation démontrée par un parent, exercée volontairement ou non, sur son enfant. C’est un terme utilisé beaucoup trop souvent, sans justification sérieuse, par des parents et leur avocat ou avocate. Il est donc fréquent que cette allégation soit considérée avec scepticisme.
Il y a évidemment des degrés différents d’aliénation parentale ou de comportements aliénants. Il s’agit aussi d’un processus souvent subtil et à moyen ou long terme. D’autres fois, il est clair, évident et effectué sur une très courte période. L’un et l’autre peuvent être dévastateurs.
En 2012, la Cour a résumé la situation du cas qui lui était soumis par l’énumération de certains critères :
- Une campagne de dénigrement de l’enfant à l’égard du parent rejeté.
- Enfant parlant du rejet du parent en utilisant des raisons qui ne tiennent pas la route.
- Un manque d’ambivalence chez l’enfant.
- Un manque de culpabilité chez l’enfant qui se croit justifié de dénigrer son parent.
- L’animosité de l’enfant s’étendant à l’entourage du parent aliéné.
- L’enfant se présentant comme l’allié du parent aliénant.
- Emprunt par l’enfant de propos tenus par le parent aliénant.
- L’enfant se présentant comme penseur indépendant à l’abri de toute influence.
Ce ne sont là que des pistes d’analyse. Cette question ne doit pas être prise à la légère, mais ne doit pas non plus être utilisée à tout vent. Pour clairement conclure à l’aliénation parentale, une opinion d’expert est souvent utile.
Le présent texte ne représente qu’un survol de la question juridique et ne constitue aucunement une opinion juridique en soi. Chaque dossier se doit d’être analysé à la lumière des faits qui lui sont propres.
➡️ Si vous souhaitez plus d’informations concernant cet article ou si vous avez des questions, contactez notre équipe d’experts Fodago à Longueuil.